La qualité de l’air, au centre des préoccupations actuelles - 19/05/2013

Les allergies sont de plus en plus fréquentes dans la population française. Un chiffre suffit à le confirmer : 1 personne sur 3 née après 1980 en souffre, dont 12% d’enfants. Si beaucoup de ces allergies ont pour origine le pollen des plantes, l’autre cause de cette progression n’est autre que la pollution de l’air, extérieur, mais aussi intérieur. Ce dernier se révèle même particulièrement nocif, pouvant aussi être à l’origine du développement de l’asthme.

Les origines de la pollution intérieure
Il suffit souvent de peu de choses pour accentuer l’état de pollution intérieure dans l’habitat. Cela passe notamment par la mise en route du chauffage en hiver ou lors de la réalisation de travaux. Selon les derniers tests effectués, cet air situé dans ces espaces dans lesquels nous passons près de 80% de notre temps et 8 fois plus pollué qu’à l’extérieur. Les sources de pollution au quotidien sont très diverses, que ce soit le mobilier avec les peintures, les vernis, les matériaux de construction ou encore les éléments de décoration. L’air extérieur se retrouve également à l’intérieur, notamment avec les traces de pollution. Enfin, la vie au sein même de l’habitat est à l’origine d’une partie de cette dégradation de l’air, associé à l’emploi de certains produits comme les détergents, les produits d’entretien ou même l’encens.

Les solutions d’amélioration de l’air intérieur
Retrouver la qualité de l’air intérieur implique différentes actions. La première d’entre elles n’est autre qu’aérer son intérieur. 10 minutes suffisent à cela, matin et soir. L’autre élément important est de bien sélectionner ses éléments de décoration, des bibelots à la peinture décorative. Il est par exemple conseillé d’opter pour des peintures biologiques ou sans solvants. Les moquettes et tapis sont eux aussi à éviter. Enfin, à l’inverse de ce qui est souvent préconisé, les huiles essentielles sont aussi à éviter. Celles-ci vantées comme permettant de détruire les acariens sont en fait de nouveaux pollueurs en raison des parfums diffusés. Pour améliorer cette qualité de l’air, des purificateurs d’air sont désormais accessibles, utilisés pour éliminer les différentes sortes de polluants. Enfin, dans une maison où l’air est trop humide, ce qui est notamment visible avec l’apparition de traces et de moisissures, il pourra être positionné un déshumidificateur d’air.

Un phénomène désormais pris en compte
Depuis une dizaine d’années, cette recherche d’un air pur a trouvé de nombreux échos de par la mise en œuvre de différentes actions. Ainsi, pour lutter contre la pollution urbaine, plusieurs mesures ont été prises dans les grandes agglomérations, par exemple à Bordeaux. La ville a instauré, chaque mois, un dimanche sans voiture. Cette prise de conscience se retrouve également dans les nouvelles obligations en matière de pollution intérieure. Celles-ci ont été matérialisées par le Grenelle 2 avec de nouvelles obligations. C’est le cas avec l’obligation d’étiquetage des matériaux de construction et de décoration à compter de septembre 2013, et la mise en place d’une surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les ERP. La qualité de l’air intérieur a d’ailleurs été admise dans les priorités de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail.